Tall Firs - Too old to die (Ecstatic Peace, USA, 2008) Après des débuts en 2005 en duo, le groupe de Dave Mies et Aaron Muller passe au trio en intégrant Ryan Sawyer à la batterie. Tall Firs, originaire de Brooklyn lorgne sur ses voisins Sonic Youth, avec des morceaux qui pourraient piéger plus d'un à l'épreuve du blind test (‘warriors’ par exemple). Pour le timbre de voix, prenez celle de Thurston Moore, croisez avec une plus rocailleuse, Damien Jurado ou Hayden par exemple, vous obtenez la voix des grands sapins (Tall Firs). Le jeune groupe se tourne vers les anciennes générations, vers le grunge des années 90's, notamment Dinosaur Jr, et encore plus loin dans les 70's vers le punk rock de Television (autres new-yorkais). Les guitares tranchantes font le travail en frontal, et la batterie marque énergiquement le tempo. Un violon accompagne le dernier morceau ‘secret and lies’. Les Tall Firs exploitent avec brio une formule musicale éprouvée qui ne devrait pas uniquement séduire les nostalgiques, à découvrir quelque soit votre âge ! [30 Juin 08, Jean-Marc]
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Immune - Not unitil morning (Eglantine records, France, 2008)
Immune,
quatuor lyonnais formé en 2001, livre son 2e. album
‘not until morning’,
après ‘sound inside’
sorti en 2006. Le groupe distille une electro-pop à base de
guitares acoustiques, accompagnées de violoncelles, une
batterie discrète, un piano, des orgues et autres claviers.
Le chant, en anglais, est partagé entre deux membres. La
plupart des morceaux débutent à la guitare et aux
percussions. Le reste vient se poser en nappes plus moins
épaisses, variant à l'intérieur d'un
même titre dépassant souvent les 6 minutes. Le
tempo s'emballe parfois, mais le calme revient toujours sur cet album
très mélancolique propice au voyage
intérieur, toujours différent au fil des
écoutes. On pensera au travail de Hood
; le groupe revendique également les influences
des Tindersticks
et de Talk Talk.
Une version remixée de l'album sera disponible (en
téléchargement libre sur le site du label), avec
les participations de Braken
(Hood),
David Fenech,
Silencio
... [20 Juin 08, Jean-Marc]
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Pollyanna - On concrete (Waterhouse records, France, 2008)
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photo V.Verguethen |
Le 2e. album du duo Pollyanna
(Isabelle
Casier et David
Lopez) voit enfin le
jour. ‘On concrete’
sort de studio, mijoté par Stéphane
Garry que l'on connaît à
travers son
groupe Pokett.
Il est signé sur
Waterhouse records, jeune label indépendant
spécialisé dans la folk (June
Madrona,
Jordan O'Jordan
...).
Accueilli par un métronome et une
guitare acoustique sur fond de pluie battante, l'auditeur plonge dans
une suite de ballades mélancoliques. ‘On
concrete’ puise sa matière
dans les sentiments humains. Les paroles ne sombrent jamais dans la
tristesse, ainsi un Jésus en chocolat viendra consoler un
départ ... Les morceaux sont emmenés à
la guitare acoustique, rythmés par des percussions
délicates ainsi que d'autres instruments comme le
violoncelle (de Léa
le Meur du groupe Machin-Chose)
ou l'harmonica. La musique se fait parfois plus vive pour
accompagner la colère des propos.
La pluie revient, avec la guitare et le
métronome, Pollyanna
est venu vous
raconter ses comptines de la vie concrète ; les
mélodies et les textes continueront de résonner
dans votre esprit ... le disque ne finit pas d'agir, et revient
très vite sur les platines et playlists (rayer la mention
inutile).
[20 Mai 08, Jean-Marc]
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Aaron Jerome - Time to rearrange (BBE, Grande Bretagne, 2008) Aaron Jerome passe de
l'autre côté de la vitre de son studio.
Après avoir
remixé bon nombre d'artistes, comme Nicole
Willis, Erykah
Badu, Nitin
Sawhney, Roy
Ayers ..., l'ancien disquaire anglais,
également batteur et DJ, se lance à son compte.
‘Time to rearrange’
mixe les influences soul, jazz et autres ; un réarrangement
dans le temps où l'esprit du passé
résiste, certaines lignes musicales nous transportent dans
d'anciennes bandes originales, comme l'avaient fait les Cinematic Orchestra.
On entend beaucoup de contrebasse, de vieux
claviers, et bien entendu la batterie tenue par Aaron Jerome.
Aux vocaux, le musicien fait appel à de nombreux
invités comme Mozez
de Zero 7,
pour ‘dancing girl’ une reprise
de Terry Callier,
ou encore Voice pour
‘reel time’, un titre
teinté hip-hop, autre influence présente sur cet
album.
Aaron
Jerome s'inscrit dans la famille nu soul / nu
jazz avec des compositions chaleureuses, aux côtés
des productions de Gilles
Peterson (4
Hero sur Talking Loud, José James
récente signature sur Brownswood records),
pilier central de ce mouvement qui relie les époques ("joining
the dots" pour reprendre l'animateur de l'émission
Worldwide).
[21 Avr. 08, Jean-Marc]
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