Rougge - Fragments (Auto-édité, France, 2007)
La démarche de Rougge est simple et se résume dans la formule "un piano et une voix". Ce choix est à l'inverse de la démarche, un tour de force pour qui s'y aventure, seul et sans aucun artifice ne pouvant masquer une lacune. Avec ‘Fragments’ et ses onze morceaux, Rougge réussit ce difficile exercice sans fausse note. Ici la voix est haute, et donne la note originale du projet musical, là où Nick Cave et ses concerts piano utilisait la gravité de sa voix. Chez Rougge, la voix aérienne se révèle être le second instrument, plus qu'un simple accompagnement au dessus des notes blanches et noires du piano, claires ou sourdes, et règle l'atmosphère du morceau. Le résultat est inclassable, du classique chanté ou du pop-rock épuré au maximum, toujours est-il que cet album intimiste, lui, son piano et vous, est envoûtant. Les envolées de voix, et son timbre évoqueront celles de Thom Yorke de Radiohead. On pensera également à l'abum ‘Sessions’ que livrait Sébastien Tellier dans une configuration similaire ou le travail de Francesco Tristano. Mais au-delà, Rougge possède sa propre couleur, une nouvelle couleur à découvrir sur son blog et à poursuivre avec ce disque auto-édité. [15 Janv. 08, Jean-Marc]
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Days (the) - e.p. log (Day off, France, 2007) Les lyonnais the Days
reviennent le temps d'un ep 6 titres, nommé ‘e.p.
log’, en guise d'épilogue
à leur groupe. En effet, le trio original accueille deux
nouveaux musiciens (guitare et basse), et change de nom. Il faudra
désormais compter avec Foes
& Darlings. Sans être le jour
et la nuit, la formation sera plus
scénique précisent les
intéressés.
Ce ep succède au 2e. album du groupe, ‘neverlasting
love’, avec des compositions pop-rock
mélancoliques, influencés par les groupes
d'outre-Manche ; une inspiration si l'on reste dans l'hexagone
rappelant les meilleurs jours des Little
Rabbits. Les claviers vintages occupent une
bonne place dans ces 6 derniers titres. the
Days font un bel au revoir en musique ... nous
seront au rendez-vous des débuts de Foes
& Darlings ! [31 Dec. 07, Jean-Marc]
1 autre article sur Days (the) : • Neverlasting love
| • Days (the)
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Port-Royal - Afraid to dance (Resonant, Italie, 2007)
Port-Royal nous arrive d'Italie, de
Gênes plus précisément, le port de
Méditerranée que filmait Alain
Tanner dans ‘les hommes du
port’.
Voilà pour les racines
géographiques, cherchons à savoir d'où
vient le groupe musicalement. On les trouvera dans la famille post-rock
tendance guitares (God
Speed You! Black Emperor, Mogwai, Sigùr Ros
ou les japonais de Mono
... ), mais aussi avec des parentés avec
l'electronica (Isan,
Boards
of Canada ... ). La filiation la plus directe
serait du côté de Pan
American.
Ce 2e. album succède
à ‘Flares’
paru en 2005 et masterisé par Murcof.
Ce nouvel opus est contemplatif, lumineux et apaisé (plus
que les groupes
guitares précités).
Port-Royal
s'adresse à ceux qui ont peur de dancer, ‘afraid
to dance’ s'apparente à une
bande son pour les rêveurs qui veulent s'évader. A
noter que le groupe traverse les Alpes pour une tournée
hexagonale, voir les dates ici. [18 Oct. 07, Jean-Marc]
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Pokett - Peak (Active Suspension, France, 2007) Pokett, le projet de Stéphane Garry
musicien et technicien (il fut
ingénieur du
son, entre autres pour Calc)
livre un 2e. album
après le remarqué 'crumble'
sorti en 2004. Pour 'peak' (lire sur la pochette 'Peak
by Pokett' !), notre homme s'entoure de Laurent
Vaissière (Paloma),
de Stéphane
Laporte (Domotic,
dont fait partie
également S. Jarry) et Sandrine
Boyer. Parmi les aides
ponctuelles, on note celles de Cyan
(Cyan
& Ben), Kumi
Okamato (Konki
Duet) et Olivier
Cavaillé (Sylvain
Chauveau). La réalisation est
à la
hauteur de son générique bien fourni.
Les neuf titres tiennent toutes leurs
promesses, avec
des styles, des ambiances et des approches différents. Le
titre d'ouverture
se
fait sur un piano et des cordes. Lui succèdent guitares
acoustiques, des petits sons d'ambiances, des choeurs et des guitares
électriques. On passe de la pop-folk à l'emo-rock
(avec
l'énergique ‘if you ever’
style Sebadoh).
L'atmosphère mélancolique
plane sur cet
opus, servit par une voix tout en douceur, et des textes
chantés en anglais (une difficulté
très bien
surmontée ici !). . Les influences
revendiquées, comme celles
d'Elliott Smith,
Jim O'Rourke
(Gastr
Del Sol) ou Wilco
ne sont pas usurpées, avec des arrangements
très
soignés. Voilà du bel ouvrage qui pourrait bien
ravir vos oreilles.
P.S. : La sortie officielle du disque est
prévue le 8 novembre. Le groupe jouera et le 22 octobre à
Paris au studio de l'ermitage, avec Pollyanna,
June Madrona
et Jullian Angel
(concert gratuit). Une autre date est aussi fixée, le 5
décembre, toujours à Paris, au Point Ephémère avec New Pretoria
et Tahiti Boy.
[09 Oct. 07, Jean-Marc]
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