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 On n'est curieux qu'à proportion qu'on est instruit (Jean-Jacques Rousseau)

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Cristian Mungiu - 4 mois, 3 semaines et 2 jours (Bac films, Roumanie, 2007)

4 mois, 3 semaines, 2 jours - Cristian Mungiu
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   En 1987, deux ans avant la chute de Ceausescu, Otilia et Gabita, deux filles d'un pensionnat universitaire se préparent pour un mystérieux départ. C'est pourtant dans un (des rares) hôtel de Bucarest qu'elles se rendent ... Pour que l'effet de surprise et de découverte soit conservé si vous n'avez pas encore vu le film, la raison qui les anime est illicite sous le régime autoritaire de l'époque.
   La caméra suit du début à la fin, Otilia empressée, prise entre le service qu'elle rend à son amie Gabita (un service qui était alors rendu pensant comme si l'on devait en avoir besoin à son tour), et le repas d'anniversaire de la mère de son petit ami. . Le spectateur est pris dans le tourbillon des personnages dans un Bucarest âpre et sombre de l'époque, fort bien rendu.
   Le réalisateur, Cristian Mungiu signe là son 3e film. Il avait déjà été remarqué à Cannes (alors à la quinzaine) pour ‘occident’ (voir le zata) en 2002, cette année pour son entrée en compétition officielle, il remporte la palme d'or. Vous risquez de reconnaître certains seconds rôles de ‘4, 3, 2’, si vous aviez vu ‘la mort de Dante Lazarescu’ de Cristi Puiu, autre réalisateur roumain à suivre de près. Les films roumains de cette génération se caractérisent par une critique sociale amère, non dénué d'humour, n'épargnant personne, comme pouvaient l'être certains films italiens des années 70, 80 (‘l'argent de la vielle’ de Mario Monicceli ou encore ‘affreux, sales et méchants’ de Ettore Scola {il a son sosie dans ‘4, 3, 2’ avec le père du fiancé !} ), voilà une bonne filiation !
[19 Nov. 07, Jean-Marc]


  2 autres articles sur Cristian Mungiu :
   • Les contes de l'âge d'or
   • Occident
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  1 autre article sur Bac films :
   •  Cristi Puiu "La mort de Dante...

   • BAC Films
Jean-Daniel Pollet - Méditerranée (France, 1963)

Mediterranée - Jean-Daniel Pollet

[08 Aou. 07, Fabien]

Apichatpong Weerasethakul - Syndromes and a century (Thaïlande, 2007)

Syndromes and a Century
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    Avec ‘Syndromes and a century’, Apichatpong Weerasethakul reprend une construction en deux parties et clôture sa trilogie de dualités. Nous passons ici de la campagne à la ville, d'une nature verdoyante à une froideur blanche, du passé au présent, du rustique au high-tech ... La trame narrative, si l'on peut qualifier ainsi la trame d'un film qui se situe plus au niveau des émotions et des sensations, tourne autour de deux hôpitaux, l'un de campagne, l'autre urbain. Certains personnages traversent les années et les parties du film, comme un moine bouddhiste persécuté dans son sommeil par des gallinacés. Certaines scènes sont rejouées avec les mêmes dialogues, dans des cadres différents. Il est question de karma, et de ré-incarnation, comme dans ses précédents films. Ici, un dentiste, chanteur de variété à ses heures perdues, croit reconnaître son frère revenu sous les habits d'un bonze apprenti DJ.
    Le spectateur sera d'abord frappé par la beauté plastique du film (visuelle et sonore) puis construira son propre film, à partir des situations de 'déjà-vu'. Chacun fera son film. Apichatpong Weerasethakul nous surprend avec des situations étranges, inattendues ou décalées, à l'image d'une séance de step-gymnastique sur un titre pop, ou encore de la dégustation d'une bouteille de whisky cachée dans une prothèse médicale. Le réalisateur ouvre ses souvenirs (certains éléments sont relatifs à ses parents) et par jeu de miroir, ouvre notre imaginaire.
[31 Juil. 07, Jean-Marc]


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   • Tropical malady
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   • Apichatpong Weerasethakul (Kick the machine)
Tsaï Ming-Liang - I don't want to sleep alone (Taïwan, 2007)

I don't want to sleep alone - Tsaï Ming-Liang
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   Des travailleurs bengalis  à Kuala Lumpur, des logements taudis, un malade aphasique sous perfusion, une employée de bar et accessoirement aide soignante, logeant dans un grenier, le chantier interrompu d'un immeuble qui prend désormais l'eau, un matelas récupéré à l'autre bout de la ville, un feu de forêt gigantesque provoquant une épaisse fumée en ville... Voilà quelques éléments de ‘I don't want to sleep alone’. Le film reprend la structure en morceaux qui s'assemblent, le morceau étant exclusivement un plan fixe souvent étiré dans le temps. Tsaï Ming-Liang, exilé à Taïwan, revient dans son pays d'origine, la Malaisie. Il fait le voyage avec son acteur fétiche Lee Kang-Sheng. Il ne manque pas d'épingler le gouvernement, le matelas étant une référence à une affaire de corruption, étant porté au tribunal comme pièce à conviction !
   Un sans-abri muet erre dans la ville. Mal lui en prend de suivre un arnaqueur, sans un sous pour payer les soi-disant bons numéros du loto, il se fait rosser. Il est recueilli par un groupe de bengalis transportant un matelas dans leur taudis ...La suite ne manque pas de liquides sous de nombreuses formes (sueurs, sécrétions, eau de lavage, fuites, etc). Nous sommes bien chez Tsaï Ming-Liang. Les dialogues sont rares, le rythme lent et les êtres souvent seuls ; avec toutefois un espoir plus marqué ici, avec une envolée lyrique en guise de final.
[10 Juil. 07, Jean-Marc]


  1 autre article sur Tsaï Ming-Liang :
   • Et là bas, quelle heure est-il ?

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