 Port-Royal - Afraid to dance (Resonant, Italie, 2007)
Port-Royal nous arrive d'Italie, de
Gênes plus précisément, le port de
Méditerranée que filmait Alain
Tanner dans ‘les hommes du
port’.
Voilà pour les racines
géographiques, cherchons à savoir d'où
vient le groupe musicalement. On les trouvera dans la famille post-rock
tendance guitares (God
Speed You! Black Emperor, Mogwai, Sigùr Ros
ou les japonais de Mono
... ), mais aussi avec des parentés avec
l'electronica (Isan,
Boards
of Canada ... ). La filiation la plus directe
serait du côté de Pan
American.
Ce 2e. album succède
à ‘Flares’
paru en 2005 et masterisé par Murcof.
Ce nouvel opus est contemplatif, lumineux et apaisé (plus
que les groupes
guitares précités).
Port-Royal
s'adresse à ceux qui ont peur de dancer, ‘afraid
to dance’ s'apparente à une
bande son pour les rêveurs qui veulent s'évader. A
noter que le groupe traverse les Alpes pour une tournée
hexagonale, voir les dates ici. [18 Oct. 07, Jean-Marc] 
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 Pokett - Peak (Active Suspension, France, 2007)
Pokett, le projet de Stéphane Garry
musicien et technicien (il fut
ingénieur du
son, entre autres pour Calc)
livre un 2e. album
après le remarqué 'crumble'
sorti en 2004. Pour 'peak' (lire sur la pochette 'Peak
by Pokett' !), notre homme s'entoure de Laurent
Vaissière (Paloma),
de Stéphane
Laporte (Domotic,
dont fait partie
également S. Jarry) et Sandrine
Boyer. Parmi les aides
ponctuelles, on note celles de Cyan
(Cyan
& Ben), Kumi
Okamato (Konki
Duet) et Olivier
Cavaillé (Sylvain
Chauveau). La réalisation est
à la
hauteur de son générique bien fourni.
Les neuf titres tiennent toutes leurs
promesses, avec
des styles, des ambiances et des approches différents. Le
titre d'ouverture
se
fait sur un piano et des cordes. Lui succèdent guitares
acoustiques, des petits sons d'ambiances, des choeurs et des guitares
électriques. On passe de la pop-folk à l'emo-rock
(avec
l'énergique ‘if you ever’
style Sebadoh).
L'atmosphère mélancolique
plane sur cet
opus, servit par une voix tout en douceur, et des textes
chantés en anglais (une difficulté
très bien
surmontée ici !). . Les influences
revendiquées, comme celles
d'Elliott Smith,
Jim O'Rourke
(Gastr
Del Sol) ou Wilco
ne sont pas usurpées, avec des arrangements
très
soignés. Voilà du bel ouvrage qui pourrait bien
ravir vos oreilles.
P.S. : La sortie officielle du disque est
prévue le 8 novembre. Le groupe jouera et le 22 octobre à
Paris au studio de l'ermitage, avec Pollyanna,
June Madrona
et Jullian Angel
(concert gratuit). Une autre date est aussi fixée, le 5
décembre, toujours à Paris, au Point Ephémère avec New Pretoria
et Tahiti Boy.
[09 Oct. 07, Jean-Marc] 
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 Static Observer - Phonograph ep (Auto-édité, France, 2007) Les cinq parisiens de Static
Observer distillent une musique pop aux
ambiances
nostalgiques avec finesse et précision. Les quatre morceaux
de leur 1er ep intulé ‘phonograph’,
sont très convaincants. Batterie douce,
guitare acoustique, des claviers mélancoliques, un chant
aérien sont au rendez-vous pour provoquer
l'émotion de l'auditeur. Le morceau ‘Pathetic
fallacy’, finement ciselé, est
particulièrement envoûtant. On pense aux
atmosphères, également par la voix, à Jay-Jay
Johanson ou au suisse Fauve.
Static
Observer ne devrait pas rester longtemps sans
label, vous
pouvez les découvrir sans plus attendre.
[25 Aou. 07, Jean-Marc] 
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 Von Sudenfed - Von Sudenfed (Domino, Grande-Bretagne/Allemagne, 2007)

Réunir Mark
E. Smith { M.E.S.},
leader de the Fall,
groupe légendaire de Manchester et les allemands de Mouse on Mars
; l’annonce en avait surpris plus d’un. En y
regardant de plus près, plutôt en rapprochant ses
oreilles, on découvre des connexions, une même
rage, une même énergie brute,
l’utilisation de la voix comme un instrument. Nos hommes se
sont rencontrés lors d’un concert des Mouse on Mars
auquel assistait M.E.S..
Le chanteur mancurien avait déjà rejoint
d’autres formations, le temps d’un single (comme
‘ I want you’ avec Inspiral Carpets,
groupe de la vague Madchester), mais le voilà
accompagné sur la longueur d’un album (un exploit
diront les mauvaises langues, on connaît la
légendaire mauvaise humeur de M.E.S. ...), sous
le nom de Von Sudenfeld.
Plus même, car le trio a signé un contrat pour
trois albums, et des concerts à venir. A
l’écoute de cette 1e. livraison, les connexions se
confirment, les deux univers ne sont pas incompatibles. La voix
de M.E.S. est
très à l’aise parmi
l’électronique désordonnée
des Mouse on Mars.
Et quelle voix ... ici braillée, là
camouflée derrière des effets, en anglais, en
allemand, en duo, samplée avec des cut up à la
manière des travaux musicaux de William
S. Burroughs ... Cet album renvoie aussi
à l’expérience Public
Image Ltd. de Jon
Lydon (chanteur des Sex
Pistols), ou plus contemporain au travail de LCD Soundsystem.
Plus qu’une curiosité, Von
Sudenfeld est une vraie réussite,
une collaboration heureuse (pour contredire les mauvaises langues !).
[15 Juin 07, Jean-Marc]  |
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