Si le nom de Sophie
Bredier sonne très
français, ses origines sont en Asie comme l'indique ses traits physiques.
Elle est née en Corée, et a été adoptée
par une famille française à l'âge de 4 ans via un orphelinat
coréen. C'est à peut près tout de ce qu'elle connaît
de ses premières années d'existence, et à 26 ans elle
entreprend un travail de recherche sur ce passé enfouit, accompagnée
de la documentariste Myriam Aziza. C'est à partir
de traces, des cicatrices sur sa cuisse dont l'origine est inconnu qu'elle
va essayer d'en savoir un peu plus. Mais les réponses ne seront qu'incertitudes
et suppositions.
Les 2 jeunes filles se tourneront vers des personnes portant également
des traces différentes mais toutes témoins d'un passé...
Un homme nous montre un bout de sa peau (conservé comme un papyrus)
portant un numéro, son numéro dans un camp nazi. Il est très
attaché à ce témoignage, preuve de ses souffrances et
de son histoire, voir de l'Histoire... Une jeune fille raconte l'origine
de son tatouage, un drame sentimentale, plus une cicatrice qu'un tatouage...
Sophie s'appuie aussi sur ses amis, notamment un couple
d'origine coréenne, qui lui permettent de recouper certains
souvenirs vagues en les comparants avec les us et coutumes du pays.
Elle se souvient ainsi que sa famille devait être aisée
puisqu'elle possédait un téléviseur. Elle
essaye avec eux aussi de comprendre comment elle a pu se retrouver
dans un orphelinat en Corée...
Elle enquête également auprès de ses parents adoptifs,
mais les années et une mémoire sélective ne lui permette
uniquement de se rendre compte qu'elle n'aura pas de réponses claires
de se coté. Elle s'en rend compte en confrontant leurs souvenirs et
une photo de l'époque sur sa tenue vestimentaire lors de leur première
rencontre.
Le dernier plan du film nous montre Sophie sur un Escalator d'aéroport,
direction de la Corée, mais cette fois ci hors caméras... Ces
traces certes silencieuses auront été le point de départ
et la preuve nécessaire pour faire parler ce passé enfouit
dans une mémoire bien plus silencieuse...
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