Après l'enterrement de leur
frère, une
famille d'origine marocaine immigré en Israël
procède au rituel du recueillement durant 7 jours dans la
maison
de la veuve. Les six frères, les deux soeurs se retrouvent
cloîtrés avec leur mère, leurs
conjoints, leur
belle soeur. Dehors les skeuds et les armes chimiques de Sadam Hussein
menacent.
Durant ce huis-clos forcé, les
tensions et les rancoeurs sont exacerbées. Vivianne
n'apprécie guère la présence de son
mari Eliahou qui refuse le divorce
malgré deux années de séparation. Il
veille particulièrement au respect des traditions
judaïques. La femme de
Jacques a du mal à contenir son
émotion dans la maison de
son beau frère décédé, un
amour resté secret.
L'entreprise de Haim qui faisait vivre une bonne
partie, est au bord de la faillite. Ses
frères impliqués dans l'affaire sont
partagés sur leurs obligations,
doivent-ils vendre leur maison acquise grâce à
l'entreprise... Simona semble reprocher des choses
à la famille et notamment à sa soeur Vivianne
... Les crises sont multiples, entre deux personnes ou plus globales,
intérieures et extérieures. Elles se
déroulent en pleine guerre du Golfe de 1991, un autre
conflit, international celui-ci.
Ronit et Sholmi
Elkabetz,
frère et soeur, filment une famille en plein implosion,
réunie de force, une sorte de radeau de la
Méduse, avec
un travail sur les corps qui renvoit à l'oeuvre de Géricault.
Comme dans ‘prendre femme’, qui
lui succède dans une trilogie annoncée autour de Vivianne,
interprétée par l'actrice
co-réalisatrice, ‘les sept jours’
se situe dans une unité de temps et de lieu. Le film se
clôture par une charge de guitares électriques,
une charge
contre la famille ? Au spectateur forcément
interpellé
d'y répondre.
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